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Monthly Archives: avril 2024

4.3.2. Les minorités religieuses en Inde

Jalon p. 362-363

Lecture : la haine de l’Occident

https://www.albin-michel.fr/occident-ennemi-mondial-ndeg1-9782226493040

« Un passionnant essai. En le lisant, personne ne sera rassuré; mais un peu plus lucide, à coup sûr. » Challenges
« Nous ne l’avons pas vu venir. Puis nous n’en avons pas cru nos yeux. Pourtant, c’est arrivé. Les anciens empires du XIXe siècle, tsariste, ottoman, perse, qing, moghol, semblaient à jamais disparus. En réalité, ils n’avaient fait qu’hiberner. Ils sont réapparus, radicalement transformés. »

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4.3.1. « Sécularisme » et dimension politique de la religion en Inde

Jalon 1, p. 360-361

Cours et documents

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Compréhension de mots à vérifier : affranchir / colonisateur britannique / traumatisme / partition / hétérogénéité linguistique / prôner / pluraliste / tradition millénaire


Questions

  • Quel bilan peut-on faire de l’indépendance des Indes en 1948 ?
  • Définissez la notion de « sécularisme » dans la République indienne.
  • Quels partis ou mouvements ont été hostiles dès 1947 à cette idée de « sécularisme » indien ?
  • Qui furent les deux hommes à l’origine de ce projet d’une Inde « sécularisée » et pluraliste ?
  • Sur quoi s’appuyaient-ils pour porter ce projet d’une Inde moderne ?
  • Quel était leur objectif final ?
  • Quelles furent leurs destinées personnelles respectives ?

Vidéo

leçon 4.2. États et religions : une inégale sécularisation

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4.2.2. La place de la religion dans la politique intérieure des États-Unis (depuis 1945)

Problématique

Après1945 – dans le contexte de la Guerre froide – les EU se redéfinissent autour de la foi.
A l’inverse de l’ennemi soviétique (l’URSS : communiste et athée) être américain, c’est être croyant.
Mais le mouvement des « droits civiques » remet en cause la domination blanche sur cette « américanité ». La figure majeure de ce mouvement est un pasteur noir protestant : Martin Luther King.
Le modèle proposé par les EU, c’est une laïcité sans dieu favorisé, mais construite sur la base du « In God We Trust ».

Un exemple d’influence de la religion dans la politique intérieure des États-Unis : les évangéliques

Ils étaient 400 millions dans le monde en 2012, ils sont 700 millions en 2024. C’est la religion la plus dynamique et la plus expansionniste du monde.

La Croix – 2020
LE PARC D’ATTRACTION BIBLIQUE (États-Unis) – L’Effet Papillon / 2016

On retient que :

  • Un « Etatsunien » sur 4 est évangéliste (25% soit 80 M de personnes) et leur part progresse.
  • Ils sont « pro-life » et ultra-conservateurs sur le plan des mœurs, hostiles aux musulmans, aux immigrés, aux LGBT, à l’IVG…
  • Ils sont pour une lecture littérale de la Bible et refusent donc d’admettre toute vérité scientifique en désaccord avec la Bible ==> ils défendent la théorie « créationniste »
    = le monde a été créé en 6 six jours il y a moins de 6000 ans et le Déluge est un fait historique.
  • En 2016 et en 2020, ils ont voté à plus de 80% pour D. Trump (pourtant mécréant, corrompu, menteur, affabulateur et amoral) qu’ils considèrent comme envoyé par Dieu pour porter leurs valeurs (ce que Trump a fait effectivement)
  • ils vivent surtout dans la « Biblebelt » (États du Sud-Est des EU, donc le Vieux Sud blanc et raciste)

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Un exemple de la présence de la religion dans la politique aux États-Unis

==> le discours de Mike Pence à Jérusalem en 2018

Consigne :

  • surligner les passages à connotation religieuse dans ce discours
  • expliquer le sens de ces allusions ou références
  • montrer ce qu’elles impliquent aux niveaux politique et géopolitique

Discours du vice-président Mike Pence à la Knesset
Le vice-président Mike Pence a prononcé un discours d’une rare chaleur envers l’État d’Israël. Les mots qu’il a prononcés sont empreints de références bibliques.Jan 22, 2018 / texte adapté par JFG.

«  (…) Chers citoyens d’Israël,
Je suis extrêmement ému de me trouver au milieu de cette vibrante démocratie! (applaudissements). J’ai l’immense honneur d’être le premier vice-président américain devant la Knesset à Jérusalem, la capitale de l’État d’Israël (applaudissements). Je suis là comme émissaire qui vous amène les bénédictions d’un  leader qui a fait plus que tout autre président auparavant pour rapprocher nos deux peuples : le 45e président des États-Unis, Donald Trump (applaudissements). Grâce à lui, l’alliance entre nos deux pays n’a jamais été aussi solide, et l’amitié aussi profonde. Je suis ici pour transmettre un message simple, venu du cœur du peuple américain : l’Amérique est aux côtés d’Israël  (applaudissements)! Nous sommes avec Israël parce que votre cause est la nôtre, vos valeurs sont les nôtres et votre combat est le nôtre. Nous sommes avec Israël parce que nous croyons au vrai et non au faux, et à la victoire du Bien sur le Mal. Nous sommes à vos côtés parce que c’est ce qu’ont toujours fait les États-Unis depuis leurs premiers jours.
Les Américains ont toujours éprouvé de l’affection et de l’admiration pour le Peuple du Livre. Dans l’Histoire des Juifs nous avons toujours vu celle des Etats-Unis. Un récit d’exode, d’un voyage de l’oppression vers la liberté, une histoire qui montre la puissance de la foi et la force de l’espoir. Les pères fondateurs de mon pays se voyaient comme des pionniers, des pèlerins venus construire la nouvelle Terre promise. Les chants et les récits des Juifs étaient leurs hymnes, et ils les ont transmis à leurs enfants, et ce jusqu’à ce jour. Les fondateurs se sont tournés vers la Bible hébraïque pour trouver l’inspiration et la direction à suivre. Le premier président des Etats-Unis, George Washington, a écrit sur les enfants d’Abraham. Le deuxième président, John Adams, a écrit que les Juifs ont contribué à la civilisation plus que toute autre nation. Et c’est ainsi que notre nation a très tôt soutenu le droit des Juifs à revenir au pays de leurs ancêtres (applaudissements)…et de revendiquer cette nouvelle liberté dans cette patrie qui leur est si chère. Les Juifs se sont basés sur une promesse qui leur a été donnée il y a tant d’années, et même lorsqu’ils furent exilés dans des pays lointains, ils savaient que Dieu les ramènerait dans le pays de leurs ancêtres.
Il y a 4.000 ans, un homme (Abraham) abandonnait sa maison en Chaldée pour venir ici, en Israël. Il ne régnait pas sur un empire, il ne portait pas de couronne. Il ne commandait aucune armée, ne faisait pas de miracles et ne prédisait pas l’avenir. Mais Dieu lui a promis que sa descendance serait aussi nombreuse que les étoiles dans le ciel. (…)
Sur la terre promise à Abraham, je suis convaincu que tous ceux qui aspirent à la paix et à un avenir meilleur devraient observer ce lieu avec émerveillement pour tout ce qui a été fait. Vous avez transformé un désert en jardin. Israël est comme un arbre aux racines profondes plantées dans la terre de ses ancêtres et dont la cime arrive jusqu’au ciel. Jour après jour, l’État juif et le peuple juif autour du monde sont les témoins de la foi en Dieu. La foi des juifs a réussi à rassembler les débris de leur peuple et à les réunir à nouveau.
Nous allons prier pour la paix de Jérusalem, et pour ceux qui vivent dans ses murs soient en sécurité. Nous prierons pour un meilleur avenir, chacun sous sa vigne, chacun sous son figuier, avec un lien indéfectible à ce lieu et une promesse de liberté.
Du plus profond de mon cœur, je vous dis : ‘Que Dieu bénisse le peuple juif, que Dieu bénisse l’État d’Israël, et tous ceux qui voient dans cet État leur maison, et que Dieu bénisse les États-Unis d’Amérique (longue standing ovation).

Traduction: Shraga Blum

éléments de correction en page 2 de cet article


2 visions opposées du rôle de la religion dans la politique aux États-Unis

Consigne :

MLK vs DT ==> confrontez ces 2 visions sous la forme d’un tableau à 2 colonnes

éléments de correction en page 3 de cet article

  • MLK : une vision horizontale, transversale et universelle
  • DT : une vision verticale, sélective et communautariste

Et pour ceux qui veulent en savoir un peu plus :

le vote des protestants
le vote des musulmans
le vote des juifs
le vote des catholiques

4.2.1. La laïcité en Turquie : l’abolition du califat en 1924 par Mustafa Kemal

p. 342-347 et 354-355

Le fondateur de la Turquie moderne

Éléments de compréhension du sujet

>> extraits des pages « cours » p. 354-355 + une frise chronologique

Extraits de « Turquie, nation impossible » / Arte France 2019de Jean-François Colosimo et Nicolas Glimois

L’abolition du califat

  • Expliquez la différence entre sultanat (aboli en 1922) et califat (aboli en 1924) dans l’empire ottoman.
  • Quels sont les arguments exposés par Mustafa Kemal pour s’opposer au maintient d’un califat ottoman (doc 4 p. 343) ?
  • Comment peut-on définir la nature politique du nouvel État turc selon la Constitution turque de 1924 (doc 5 p. 343) ?
  • Quel a été le modèle qui a inspiré M. Kemal ?
doc 4 p. 343
doc 5 p. 343

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La laïcité en Turquie selon Mustafa Kemal

Étude p. 344-345

  • Pourquoi, selon Mustapha Kemal, ne peut-il plus y avoir de religion d’État en Turquie (discours prononcé en octobre 1927) ?
  • Quel est le rapport entre la laïcité et les droits des femmes ?
  • Quel objectif vise Mustapha Kemal en imposant toutes ces réformes ?
  • Quelle est la différence entre la laïcité en France et la laïcité en Turquie ?

Compléments utiles

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leçon 4.1. Pouvoir et religion : des liens historiques traditionnels

cours p. 338-339

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