Réponses :
- Pourquoi la situation dans l’empire byzantin rend-elle possible le couronnement d’un empereur à Rome en 800 ?
En 800, il n’y a pas d’empereur à Byzance. Après la mort de Constantin VI en 797 à l’âge de 26 ans, l’empire est dirigé par sa mère Irène (797-802). - Quelles sont les raisons qui rendent le pape Léon III favorable à ce projet ?
Le pape Léon III est en position difficile à Rome. L’aristocratie romaine a failli l’assassiner et il n’a été sauvé que grâce à l’intervention des troupes de Charles Ier.
Et le soutien d’un empereur en Occident renforcerait sa position face à l’Eglise d’Orient dirigée par le patriarche de Constantinople (chrétiens orthodoxes). - Quels bénéfices le roi Charles Ier peut-il retirer de ce couronnement impérial ?
Le prestige de la dignité impériale, qui en fait le successeur des empereurs romains de l’Antiquité.
Mais aussi le fait de devenir le chef temporel de la chrétienté occidentale (il est roi des Francs depuis 768). - Pourquoi le roi Charles Ier a-t-il été mécontent du déroulement du cérémonial ?
Car le pape n’a pas respecté le rituel prévu et il a couronné Charlemagne alors que celui-ci était agenouillé pour prier et n’avait pas encore été acclamé.
Le pape signifie par ce geste que le pouvoir spirituel du pape donné par Dieu est supérieur au pouvoir temporel acquis par la puissance militaire de l’empereur.
Cette dispute durera tout au long du Moyen-Âge (voir la Querelle des investitures entre 1075 et 1124 à propos de la nomination des évêques). - Quelle a été la réaction des Byzantins (Empire byzantin) à ce couronnement ?
Le couronnement de Charlemagne est perçu par Byzance comme un acte de rébellion. De son côté, Charlemagne se considère désormais comme l’égal des empereurs byzantins. La menace d’une guerre est réelle.
Le titre d’empereur d’Occident est finalement reconnu par l’empereur byzantin en 813. - Comment Alcuin, principal conseiller de Charlemagne, a-t-il souhaité interpréter ce couronnement ?
Il estime qu’en raison de la faiblesse du pape et de l’absence d’empereur à Byzance,
ce couronnement fait de Charlemagne le chef et le guide de la chrétienté. - Faut-il voir dans ce couronnement plutôt la victoire du temporel (pouvoir politique terrestre des souverains) ou bien celui du spirituel (pouvoir religieux du pape et de l’Eglise) ?
L’histoire a davantage retenu la mémoire de Charlemagne que celle du pape Léon III.
- Quelle précaution prit Napoléon Ier lors de son couronnement à Notre-Dame-de-Paris en 1804 pour lever toute ambiguïté à ce sujet (spirituel vs temporel) ?
Il prit soin de se couronner lui-même, en prenant la couronne dans les mains du pape.
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