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2.3.1. Les lieux et les formes de la puissance des États-Unis
Introduction : les origines et les bases de la puissance des États-Unis
- New-York, capitale du monde (avant 1945) ?
Une ville à la conquête du monde (épisode 4 d’une série Arte de 2017 racontant l’essor de 3 villes-monde depuis le XVIIe s. – disponible jusqu’au 31 décembre 2023 sur Arte replay)

Visionnez les 3 passages suivants et résumez l’essentiel de chacun en quelques lignes :
de 1′ à 9′ 17 »
de 16′ 44 » à 23′ 39 »
de 30′ 16 » à 38′ 24 »
facultatif : de 44’14 » à 51’32 » : concerne le NY actuel – 2017
==> éléments de correction en p. 2
- New-York, capitale du monde (depuis 1945) ?
Sur le plan boursier et financier, il y a Wall Street
Sur le plan culturel, il y a Broadway et le MoMA
Et pour ce qui est de la géopolitique mondiale, il y a le siège de l’ONU


- Quelle ville des EU a accueilli la conférence fondatrice de l’ONU en 1945 ?
- Pourquoi choisir NYC pour lieu du siège plutôt que Londres, Genève, Paris, Moscou, Washington, Philadelphie ou Boston ?
- Qu’est-ce qui distingue le statut juridique du siège de l’ONU de celui d’une ambassade ?
- En quoi la situation géopolitique actuelle relativise-t-elle cette image, pour NYC, de « capitale géopolitique du monde » ?
- Les pôles de la puissance des États-Unis sur le territoire des États-Unis :
Une liste des pôles de la puissance aux EU :
New-York (IBM- Philip Morris – Silicon Alley – Wall Street – ONU)
Boston (Harvard, MIT, Reebok)
Los Angeles (Hollywood – Walt Disney)
San Francisco (Silicon Valley : Tesla – Apple – Google – Facebook – Netflix – Yahoo – Intel – eBay – Twitter – Uber – Airbnb – Linkedin – Paypal – Pinterest – Cisco – Adobe – Dropbox – Oracle – Stanford University – Texaco)
Seattle (Microsoft – Boeing / usine – Amazon)
Portland (Nike)
Chicago (Boeing / siège social – McDonald’s)
Detroit (General Motors)
Washington (Maison Blanche – Congrès – Pentagone)
Orlando (Cap Canaveral – Cap Kennedy)
Dallas (Texas Instruments – ExxonMobil – AT&T >> Silicon Prairie)
Houston (compagnies hydrocarbures et énergie dont Shell et Enron)
Atlanta (Coca-Cola)
Memphis (FedEx)
- Reportez ces différents lieux de la puissance américaine sur la carte ci-dessous.
- Identifiez 3 grandes zones de puissance sur le territoire des États-Unis
- indiquez par un figuré plus gros le pôle le plus important de la puissance technologique américaine

- Boston : un centre majeur de la technologie mondiale
Jalon p. 151

Enquête :
- Commencez par demander à ChatGPT « Pourquoi dit-on que Boston est la capitale de la technologie ? »
- Trouvez des exemples précis pour illustrer et confirmer les raisons proposées par ChatGPT
- Comparez la réponse de ChatGPT à l’article du Monde diplomatique reproduit plus haut : quelles similitudes et quelles différences ?
- Terminez votre enquête par une requête simple sur le moteur de recherche Google (ou un autre) avec ces 2 mots « Boston technologie » en utilisant le filtre « actualités » : quels sont les sujets qui ressortent ?
Le débat :
—————–
Dernière question posée à ChatGPT :
« Peut-on dire que Boston est la capitale de la technologie aux États-Unis ? »
==> réponse en page 3 de cet article
Géopolitique : Israël / Palestine / Ukraine
L’analyse de Bernard Guetta
08/12/2023 / the winners are : Hamas and Poutine…
Géopolitique globale : la désoccidentalisation du monde
Éditorial du Monde
« La colère monte, elle vient du Sud et elle est dirigée contre le Nord. C’est l’un des effets planétaires de la nouvelle guerre entre Israël et le Hamas. La violence de la riposte de l’armée israélienne sur Gaza à la barbarie de l’opération terroriste menée le 7 octobre par le Hamas contre des civils israéliens a déclenché un puissant mouvement de contestation, teinté d’esprit de revanche, contre les pays occidentaux, accusés d’hypocrisie dans le choix des victimes auxquelles ils apportent leur soutien.
L’accusation n’est pas nouvelle. Elle porte essentiellement sur le principe « deux poids, deux mesures » reproché aux démocraties occidentales selon que la cible d’une attaque fait partie de leur camp ou non. Mais la vitesse et l’intensité avec lesquelles s’est propagée cette contestation sont révélatrices d’un basculement politique, sous la double pression de la guerre russe en Ukraine et de la guerre Israël-Hamas.
Les dirigeants américains et européens avaient été surpris, en 2022, par la réticence de grands pays du Sud à les suivre dans leur condamnation de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe. La nouvelle explosion du conflit israélo-palestinien et son coût exorbitant pour les populations civiles ont relancé le débat.
Après les massacres du 7 octobre, plusieurs dirigeants occidentaux se sont succédé à Tel-Aviv pour manifester leur soutien à l’allié israélien au moment où celui-ci procédait à des bombardements massifs sur Gaza et sa population. Au même moment le président chinois réunissait à Pékin les représentants du Sud global pour célébrer son grand œuvre, les « nouvelles routes de la soie ». L’invité vedette était le président russe, Vladimir Poutine qui a eu droit à des honneurs particuliers et à trois heures d’entretien bilatéral. Ni la Chine ni la Russie n’ont condamné l’attaque du Hamas du 7 octobre ; elles ont réservé leurs critiques à Israël et aux États-Unis.
Les gouvernements occidentaux paient aujourd’hui leur impuissance à trouver, voire à chercher, une solution à la question palestinienne. Ils paient aussi leur incapacité à adapter la gouvernance internationale, qu’ils dominaient, aux nouvelles réalités des équilibres mondiaux. Dans le climat de tension actuel, leur soutien à Israël risque de mettre en péril leurs efforts pour tenter de convaincre les pays du Sud que la sécurité internationale est en jeu en Ukraine.
Aucun des pays qui contestent l’« hégémonie américaine », pas plus la Chine que les autres, n’a proposé de plan alternatif pour régler le conflit israélo-palestinien. S’ils veulent garder une marge de manœuvre, les dirigeants occidentaux devront, d’une part, accompagner plus vigoureusement, et plus ostensiblement, leur soutien à Israël de l’exigence du respect du droit humanitaire et, d’autre part, veiller à l’implication des dirigeants des pays du Sud dans les efforts de médiation et de recherche de solutions au Proche-Orient.
Le travail, c’est la santé ! (dicton)
Mieux que « time is money » : « le travail, c’est la santé » (ici des patients surtout…). Car quand on aime, on ne compte pas (les années qui passent, pas l’argent) même si tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse. D’ailleurs ce médecin n’est-il pas l’arbre qui cache la forêt (des retraités, dont le nombre ne cesse d’augmenter – et de la pénurie de médecins, qui ne cesse de s’aggraver…). Bref, c’est une goutte d’eau dans l’océan même si travailler, pour Christian Chénay, c’est quand même pas la mer à boire…
Je vous laisse continuer à filer la métaphore, car nos métaphores sont nos pensées (Alain).

2.2.3. Les « nouvelles routes de la soie »
Jalon p. 142-143
Problématique :
Comment les « nouvelles routes de la soie » concrétisent-elles le « rêve chinois » (devenir la 1re puissance mondiale) ?
Comprendre le sujet
=== > 2 documents pour comprendre
document 1 : une vidéo réalisée par le journal Les Échos en 2019
Document 2 : une analyse tirée de l’Atlas de la mondialisation (2018)

Répondez aux questions suivantes :
- En quelle année ce projet a-t-il été lancé ?
- Quels sont les autres noms de ce projet ?
- Quelles sont les types d’infrastructures mises en œuvre dans ce projet ?
- Quels sont les espaces géographiques concernés par ce projet et combien de pays la Chine a-t-elle ciblé ?
- Quels sont les 3 objectifs de ce projet ?
- Quelle est la stratégie adoptée par la Chine pour faire accepter ce projet à ses partenaires ?
- Comment la Chine finance-t-elle ce projet ?
- Quels besoins ou faiblesses de la Chine ce projet révèle-t-il ?
- Quel est l’utilité de ce projet sur le plan intérieur ?
- Quelles inquiétudes ce projet soulève-t-il ?
- Quel est l’objectif final de ce projet (de quoi ce projet est-il l’outil) ?
- Peut-on parler à propos de ce projet d’une « nouvelle mondialisation » qui se dessine ?
- Comment l’UE se positionne-t-elle face à ce projet ?
- Ce projet économique et commercial prépare-t-il le terrain pour des développements militaires ?
- Quels pays ont décidé de faire barrage aux « nouvelles routes de la soie » ? Avec quels moyens ?
En faire une dissertation :
Le plan :
les objectifs : pourquoi ces nouvelles routes ?
- point de vue chinois
- point de vue africain
- point de vue européen
- point de vue américain
la géographie des « nouvelles routes de la soie » :
- comment ?
- où ?
- combien ?
les limites du projet :
- faiblesses ?
- critiques ?
- résistances ?
2.2.2.+. Une puissance en guerre : Tik Tok ou la vengeance chinoise


La « guerre intelligentisée »
Il y a deux siècles, les Occidentaux ont humilié la Chine lors des guerres de l’opium. Au XXIe siècle, la Chine leur répond par une autre forme de guerre. Alors Tik Tok est-il un nouvel opium destiné aux jeunes occidentaux ? La question est posée…
extrait :
« Il est fondamental à mes yeux de prendre conscience de la menace inédite représentée par cette plateforme qui est, de fait, subordonnée aux intérêts stratégiques du parti communiste chinois. Non seulement elle est un outil de collecte massive de données, mais elle est aussi et surtout une arme au service de la guerre cognitive menée par les propagandistes chinois. TikTok représente la revanche historique de la Chine sur la guerre de l’opium. Aux Chinois shootés à l’opium succèdent désormais des Occidentaux shootés à des vidéos distrayantes entrecoupées de vidéos de propagande. TikTok est la plateforme la plus addictive, conçue moins pour générer des revenus que pour subvertir les esprits de ses utilisateurs. »
David Colon
2.2.2.+ / OpenAI versus Sam Altman
OpenAI – actualité – 21 novembre 2023 –
https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/11/21/openai-microsoft-tente-de-retourner-la-crise-a-son-avantage_6201457_3234.html
OpenAI : Microsoft tente de retourner la crise à son avantage
par Alexandre Piquard
Le géant des logiciels, partenaire et actionnaire de l’entreprise créatrice de ChatGPT, se dit prêt à embaucher le cofondateur d’OpenAI limogé, Sam Altman, ou à le réhabiliter au sein de la start-up.

Dans la crise à OpenAI, Microsoft est-il un gagnant ou un perdant ? Principal partenaire et actionnaire extérieur de la structure, le géant du logiciel joue très gros. Mardi 21 novembre au matin, le point final n’était pas encore écrit dans le chaotique feuilleton ouvert vendredi avec l’éviction surprise de Sam Altman, le cofondateur et directeur général de la start-up la plus en vue dans l’intelligence artificielle (IA). Ce dernier pourrait être embauché chez Microsoft, avec d’autres employés de l’entreprise à l’origine de ChatGPT. Mais il travaillait aussi à un possible retour chez OpenAI, a révélé le site d’information américain The Verge.
« Peu importe où Sam Altman sera, il travaillera avec Microsoft », a relativisé Satya Nadella, le président-directeur général de Microsoft, sur Bloomberg TV, se posant comme seul acteur visible à la télévision de ce drame à huis clos. « Je suis ouvert aux deux options », a-t-il ajouté, sur CNBC. « A l’évidence, nous voulons que Sam [Altman] et Greg [Brockman, autre cofondateur qui a démissionné après la mise à l’écart du directeur général] aient un endroit fantastique où s’installer s’ils ne sont pas à OpenAI », a-t-il expliqué. Quant à un retour du patron déchu dans la start-up, « c’est à son conseil d’administration et à ses dirigeants de décider », a jugé M. Nadella, tout en prévenant : « Il est clair que quelque chose doit changer dans la gouvernance d’OpenAI. »
A OpenAI, ont lieu d’« intenses discussions » en vue de réunifier l’équipe, ont écrit les dirigeants lundi soir, dans un mémo interne évoqué par Bloomberg. Mais M. Altman, comme le conseil d’administration, n’étaient « pas encore prêts à donner une réponse finale ». Selon une source citée par le Financial Times, les membres du conseil à l’origine du départ de M. Altman restaient assez fermes. A l’inverse, un des fonds actionnaire d’OpenAI menaçait de contester son limogeage, par une action judiciaire.
« Un coup de poker qui restera dans la légende »
Pour Microsoft, cette pièce a plutôt commencé en tragédie : vendredi, le géant du logiciel a appris à la dernière seconde le renvoi du directeur général de la structure dans laquelle il a pourtant investi 13 milliards de dollars (11,8 milliards d’euros) depuis 2019. Et dont les modèles d’IA, capables de générer des textes et des images, ont été largement déployés dans ses logiciels, dont Office. Détenteur de 49 % de la société à but lucratif créée en 2019 par OpenAI, la firme de M. Nadella n’a pourtant aucune influence sur le conseil de la structure à but non lucratif qui la contrôle. Ce dernier a jugé la stratégie de M. Altman trop tournée vers le développement à court terme de produits commerciaux (comme ceux de Microsoft). Pire, malgré des manœuvres intenses de M. Nadella pour réhabiliter le directeur général, le conseil a nommé lundi matin un remplaçant, Emmett Shear, partisan de « ralentir » les recherches en IA.
Dans la foulée, Microsoft a semblé réussir un retournement de situation spectaculaire, suscitant des commentaires admiratifs dans le secteur de la tech. M. Nadella a d’abord annoncé l’embauche de MM. Altman et Brockman, puis 700 des 770 employés d’OpenAI ont signé une lettre menaçant de les rejoindre si le conseil ne démissionnait pas et ne ramenait pas M. Altman. « Microsoft a tout emporté avec un coup de poker qui restera dans la légende. Microsoft est dans une position encore plus forte qu’avant dans l’IA », a salué l’analyste Dan Ives, de Wedbush Securities.
La réalité est probablement entre les deux : si M. Altman et une part de son équipe rejoignent Microsoft, il leur faudra un peu de temps pour créer des logiciels de haut niveau. Microsoft conservera l’usage des modèles d’OpenAI, mais ce dernier sera affaibli. Et la vive concurrence de Google, d’Anthropic ou de Meta risque de se renforcer. Le géant du logiciel risque de devoir augmenter encore ses investissements gigantesques en capacité de calcul (50 milliards de dollars, selon le média SemiAnalysis) et arbitrer l’usage de ces ressources entre les deux équipes. Il faudra aussi intégrer dans un géant de 220 000 employés une équipe de start-up et l’entrepreneur Altman, actionnaire d’entreprises, dans la tech, la biotech, l’énergie…
Si M. Altman retourne chez OpenAI, il faudra restaurer l’image et la gouvernance, mais aussi investir davantage, comme l’a souhaité M. Altman dans le Financial Times. En effet, les grands modèles d’IA sont très coûteux à entraîner et à opérer (les services déployés dans les logiciels Microsoft, comme ChatGPT, seraient déficitaires). Tout le secteur – et Microsoft – cherche des alternatives, dont des modèles plus petits ou des puces maison, pour réduire les coûts.
Enfin, si Microsoft prend davantage le contrôle d’OpenAI, il pourrait renforcer les inquiétudes sur la mainmise des géants du numérique sur l’IA. Et attirer l’attention des autorités antitrust, qui avaient tenté de bloquer son rachat de l’éditeur de jeux Activision.