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2.2.3. Les « nouvelles routes de la soie »

Corrigé :

1. Les objectifs : pourquoi ces « nouvelles routes » ?

  • point de vue chinois : un objectif triple 1. sécuriser les exportations et les importations de la Chine, et contrer un éventuel blocus maritime étatsunien. 2. créer des couloirs économiques dynamiques pour stimuler une croissance économique en baisse (de 10% à 5%) 3. nouer des alliances politiques avec les Etats associés à ces routes
  • point de vue africain : profiter des investissements chinois pour assurer le décollage économique du continent. En Afrique de l’Est les ports de Djibouti, Mombasa et Dar es-Salaam favorisent le développement économique de la région (Ethiopie, Kenya, Ouganda, Sud-Soudan, Rwanda, Tanzanie…)
  • point de vue européen : il y a des points de vue divergents. La France souhaiterait plus d’unité de la part de l’UE face à cette initiative chinoise, mais certains pays de l’UE signent des accords séparés avec la Chine : Grèce, Hongrie, Italie, Portugal…
  • point de vue américain : les EU ne se sentent pas concernés par ce projet (Eurasie) Ils mènent par ailleurs une guerre douanière unilatérale contre la Chine qui pourrait indirectement nuire à l’Europe.

2. la géographie des « nouvelles routes de la soie » : comment ? où ? combien ?

  • On peut distinguer routes terrestres et routes maritimes.

>> une route maritime : Chine, Singapour (détroit de Malacca), Calcutta (Bengladesh), Colombo (Sri Lanka), Mombasa (Kenya), Djibouti (==> entrée de la Mer Rouge), canal de Suez (==> entrée en Méditerranée), Athènes (Grèce) et Trieste + Gênes (Italie).
>> plusieurs routes terrestres

  • quelles infrastructures faut-il construire ? combien ça coûte ?

C’est un chantier « pharaonique » : construction de routes, de ports, de lignes de chemin de fer et de parcs industriels dans 65 pays pour plus de 1000 milliards de dollars.

  • qui paye ?

>> la Chine : elle dispose d’importantes réserves en devises longtemps investies presque exclusivement dans l’achat de bons du trésor américains. Mais 2008 (crise des subprimes) la Chine cherche à diversifier l’utilisation de ses réserves financières.

>>les pays associés qui sont souvent des pays pauvres (ex du Laos où la construction d’une ligne TGV correspond à 50% du PIB annuel…)

>> la Banque asiatique d’investissement fondée par la Chine en 2016 pour jouer un rôle capital dans le financement du projet.

3. les limites du projet : faiblesses, critiques, résistances

On peut distinguer plusieurs problèmes :

  • les limites financières : le Fonds monétaire international (FMI) a tiré la sonnette d’alarme (le « piège de la dette »)
  • les résistances politiques face à ce qui est de plus en plus considéré comme un nouvel impérialisme chinois : par les Européens, mais aussi par des pays d’Asie (Inde, Japon)
  • la corruption engendrée par de tels enjeux financiers dans des pays déjà corrompus
  • le coût environnemental et le pillage des ressources (Afrique)

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-monde-est-a-nous/l-italie-se-retire-des-nouvelles-routes-de-la-soie-le-projet-chinois-se-transforme-en-impasse_6022007.html


Développement : le point de vue des Européens sur les « nouvelles routes de la soie

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